J'ai lancé, il y a peu de temps la 1ère édition du Challenge des capitales du monde, avec Rome à l'honneur !
Rome : ville antique, ville romaine. Oui, mais ce n'est pas que cela, du moins dans la littérature. Car au premier abord, on peut se dire que l'on ne trouvera que des histoires autour des
empereurs romains, de l'Antiquité, etc. Bref un passé lointain qui n'intéresse pas tout le monde.
J'avais fait une petite recherche avant de lancer ce challenge et j'avais trouvé quelques livres au sujet plus contemporain tels que :
- Rome noir, de Maxime Jakubowski, Chiara Stangalino, et autres auteurs : Oubliez la ville éternelle figée dans la splendeur de son passé. En
seize nouvelles, cette anthologie donne à voir ce qu'est le quotidien de la ville et des Romains d'aujourd'hui. Décadente, contradictoire et cruelle, Rome est montrée ici dans ses nuances et ses
travers. À travers des textes parfois engagés, toujours sombres, avec une touche de fantastique et de social, Rome Noir dévoile parfaitement ce qu'est la littérature noire italienne aujourd'hui
- La fête du siècle de Niccolo Amanitti : Orchestrée de main de maître par un magnat de l'immobilier, la fête du Siècle promet d'être
parfaitement décadente : tout ce que Rome peut compter de VIP a rendez-vous dans le parc de la légendaire Villa Ada. Parmi eux, des chirurgiens plasticiens, des acteurs, des mannequins, des
avants-centres et des journalistes, ainsi qu'un écrivain à succès : Fabrizio Ciba. L'ego en bandoulière et le front haut, il est bloqué depuis trois ans au chapitre II de son nouveau roman. Au
programme des festivités, un triple safari avec chasse au lion, au renard et au tigre aurait vocation à devenir le temps fort de la soirée. Mais c'est compter sans l'intervention d'une secte
satanique baptisée "Les Enragés d'Abaddon", dont les adeptes, en mal de célébrité, sont prêts à saisir leur quart d'heure de gloire... Dans cette comédie grinçante, Ammaniti nous dévoile la face
cachée d'une Italie gangrenée par le pouvoir de l'argent, la superficialité et la vulgarité. Loin des clichés touristiques, Rome y apparaît au coeur d'une fable où est pointée l'outrance et le
grotesque de l'hypermédiatisation contemporaine.
Il y a quelques jours, je fais un tour à la BM, regarde les magasines Lire en libre service et je vois le Spécial Italie paru en mai 2009. Je me précipite alors
d'y jeter un coup d'oeil et qu'y vois-je ? Un panorama des grands auteurs italiens (Dante, Carlo Collodi, Dino Buzzati, Italo Calvino, Curzio Malaparte, Umberto Eco, Erri de Luca), une page voire
une double page sur une ville et les oeuvres qui y font références (toujours avec des auteurs italiens). De la double page consacrée à Rome, voici quelques livres que vous aimerez peut-être
découvrir ou que peut-être vous connaissez déjà :
- Océan de vérités, de Andrea de Caro : Aventurier et navigateur, Lorenzo vit tellement seul dans la campagne italienne, qu’il met un peu de
temps à recevoir le message de son frère lui annonçant la mort de leur père. Il doit alors se rendre à Rome pour l’enterrement. Médusé par le train de vie et le devenir faux de son frère, n°2
d’un petit parti politique du centre, il semble indifférent à la mort de son père. Autour de lui, tout le monde semble insensible, chacun étant trop occupé par ses propres problèmes. Une fois les
questions d’héritage traitées, Lorenzo devrait donc être libre de se retirer dans son havre de paix. Mais au cimetière une drôle de femme rousse attire son attention : un manuscrit important d’un
ancien potentat du Vatican mort du Sida était en possession du défunt. Le potentat aurait voulu le rendre publique pour sensibiliser l’opinion, mais il semble que chaque personne qui approche le
manuscrit (dont seulement deux copies existent) trouve mystérieusement la mort. Un peu par amour pour la jeune femme inconnue, Lorenzo se lance alors à la recherche du manuscrit perdu…
- Romanzo criminale, de Giancarlo de Cataldo, dont on connait aussi le film.
- Le pont. Un effondrement, de Vitaliono Trevisan : Lorsque Thomas apprend la mort de Pinocchio, qui fut longtemps son meilleur ami, il comprend
qu'il va devoir rentrer en Italie, dix ans après avoir quitté Vicence suite à la disparition tragique du fils de Pinocchio. L'adolescent, pour qui il était un second père, a fait une chute
mortelle à bicyclette, un accident dont tous jugèrent Thomas responsable sinon coupable. Depuis, celui-ci vit en Allemagne, près de Brême, et mène une existence solitaire d'écrivain en exil. À
cette nouvelle, il se remémore tout ce qu'il a laissé derrière lui : l'enfance, la famille et les relations exécrables qu'il a toujours eues avec elle, la jeunesse et les amis perdus, et l'Italie
qui s'écroule tel un pont, comme l'avait prédit Pasolini dans ses écrits politiques. Le voyage à moto qu'il entreprend alors l'oblige non seulement à faire face à son sentiment de culpabilité
mais aussi à accepter une vérité dérangeante.
Tour à tour burlesque et poignant, Le pont (Un effondrement) est un récit d'une rare force. Avec ce roman, Vitaliano Trevisan s'affirme comme une des voix les plus marquantes de la littérature
italienne actuelle.
Si certains livres vous sont familiers, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.