Résumé :
Jacob Kanon, inspecteur de police new-yorkais, visite les plus belles capitales européennes : Copenhague, Paris, Rome...
Pour son plaisir ? Non, il traque un serial killer qui assassine des couples de jeunes touristes. Parmi les victimes : sa propre fille.Avant chaque meurtre, une carte postale annonçant le forfait est adressée à un journaliste du pays concerné, qui reçoit ensuite un Polaroïd des corps baignant dans leur sang et arrangés de façon artistique.À Stockholm où son enquête l'a mené, Kanon fait la connaissance de Dessie Larsson, une journaliste qui vient de recevoir une carte postale du tueur.
Grâce à Dessie, Kanon participe à l'enquête de la police suédoise et parvient à identifier les coupables : un couple de jeunes et beaux Californiens, que les médias baptisent « les tueurs aux cartes postales ».Ceux-ci se livrent d'eux-mêmes aux autorités... Et sont bien vite relâchés. Ils possèdent des alibis en béton. Pourtant, malgré l'évidence, Kanon reste persuadé qu'ils sont coupables et n'aura de cesse de les coincer, quitte à employer des méthodes pour le moins expéditives...
Avis de lecture :
D'entrée de jeu, l'auteur nous dévoile l'identité des tueurs. Ce n'est pas sur le suspense de l'enquête, la tension propre au roman policier lorsque l'enquêteur se rapproche du tueur, que les deux auteurs jouent. Ici, il s'agit plutôt de comprendre pourquoi, comment ils tuent pour mieux les piéger. Et quand ils y arrivent (car oui ils y arrivent,) on pense que tout est fini et bien non...
On est surpris par l'ingénuosité des assassins et l'énormité de leur "entreprise", qui sont certes ceux dont il est question dès le premier chapitre et bien plus encore.
Les auteurs distillent l'information au fil du livre et la révèle au bon moment. C'est vraiment un bon livre qui nous surprend du début à la fin.
J'ai aussi apprécié le personnage Jacob Kanon, inspecteur et père d'une des victimes. Un homme absorbé dans la traque des tueurs qui se définit d'un premier abord comme un être en souffrance. Il connait tout des tueurs et de leur mode opératoire, faisant de lui un interlocuteur privilégié et pourtant difficilement accepté par la police suédoise.
Le couple d'assassin est piégé, et d'après le texte, je m'attendais à une fin spectaculaire surtout quand la tueuse se dit pour elle-même : " Voilà de quoi vous amusez, messieurs les flics" et qu'il est écrit : "la suite serait plus impressionnante encore". Mais les auteurs s'en sortent bien en justifiant en quelque sorte la fin : "Il n'était plus question d'art conceptuel. Au bord du gouffre, elle cherchait bêtement à sauver sa peau comme n'importe quelle pauvre psychopathe".